Du cours de la Vie et du sens des mots...

Ne dit-on pas : « la Vie suit son cours » ?
Qu’elle est un courant qui nous traverse et qui nous porte ?
Aussi la vie n’est elle pas comme le ruisseau qui suit le li de son « cours » pour regagner l’océan ?
Un ruisseau né d’un « cours » d’eau dévalant une montagne, issu lui même d’une source, mot utilisé pour désigner l’origine de toutes choses ?
Ne parle-t-on pas aussi de ce « cours » qui nous enseigne un savoir dans le but de nous mener à l’acquisition d’une connaissance ?
Ainsi n’en est-il pas de même de ce « cours » de la vie au sein duquel nous sommes tous des étudiants inscrits sur la voie de l’apprentis-Sage ?
Les mots nous parlent, mais savons nous les écouter ?
Les mots nous parlent dans leur profondeur et nous n’en entendons bien souvent que la surface.
Nous entendons leur forme, leur son, et si peu leur sens profond, leur note et leur mélodie.
Bien sûr la profondeur se voile, se cache, se préserve… N’offrant son intimité la plus pure qu’à certaines conditions. Où Volonté et Patience seront si souvent éprouvées.
Elle se « mérite » par le désir sincère de la percevoir, de la rencontrer véritablement, de vouloir s’ouvrir à la Connaissance, de gagner en Conscience et d’accéder à la Vérité…
Cette profondeur ne peut s’entendre, se toucher, se révéler que par l’ouverture de notre cœur, une écoute venant de notre propre for intérieur, que le mental ne peut seul saisir.
C’est de là que nous pouvons ressentir l’essence, la vibration profonde que les mots et les « non-mots » véhiculent…
Une écoute qui ne peut se faire que dans le Silence de la pensée.
Une écoute qui nécessite de porter toute notre attention à ce qui est dit.
L’attention, c’est la présence pleine et entière dans la « non-tension ».
Une ouverture du cœur appelant au calme intérieur.
Car, comment bien écouter lorsque l’esprit est agité ?
Calmer notre esprit et ouvrir notre cœur, c’est laisser la possibilité aux mots les plus beaux de nous pénétrer en profondeur pour nous offrir leur essence la plus précieuse.
Calmer notre esprit et écouter avec son cœur c’est aussi se préserver des poisons qui peuvent être véhiculés par certaines formes et intentions…
De là, une communication se fera de cœur à cœur, de profondeur à profondeur, d’essence à essence, dans l’épanouissement et la préservation de notre être…
Pensons que le li de la rivière n’est que le support du cours d’eau, comme les mots le sont de leur sens.
Ce li, tel un corps qui contient l’eau qui le « par-cours », lui donne sa forme et se façonne sous le « pas-Sage » de son courant, l’accompagnant vers l’océan.
Cette eau qui circule et nous abreuve, qui porte en elle la Connaissance, source de Vie et Voix de Sagesse.
Car, oui, « l’eau c’est la Vie ! », « Comme l’on a soif de connaissance et que l’on est abreuvé de savoirs »… Ne le dit-on pas aussi ?
Tiens, et ce courant qui nous éclaire, n’a-t-il pas sa source et son fil conducteur pour porter la lumière jusque dans nos demeures ?
Que dire encore de “l’idée lumineuse” qui nous vient, ou de la compréhension qui “s’éclaircit”, comme un “jour” qui se fait dans notre esprit lors d’une “prise” de Conscience ?…
N’y-a-t-il pas également ces femmes, ces hommes ou ces enfants qui rayonnent de vie et nous apparaissent beaux comme un soleil ?
L’Eau, le Verbe ou la Vie, nous offriraient leurs secrets, qu’à la condition que nous sachions les appréhender, écouter et regarder, sentir et ressentir, préserver et honorer leur dimension sacrée pleine de beauté, comme soufflé dans le silence où se révèle la Vérité…
Laissons les portes de l’esprit s’ouvrir
Et couler le flot du livre de la Vie
Qui tient sa source lumineuse
En le cœur de chaque être.
Jérôme